Faire et defaire
Defaire tous les jours ce que l’on a fait la veille, est ce une facon de vivre.? En tous les cas il n’y a aucun risque d’accumulation sur ce trajet. C’est un peu comme si le laboureur labourait son champ chaque matin apres l’avoir semé Certes, mais aprés avoir récolté. Peu de laboureurs labourent sément et récoltent en un seul jour. Et se voient contraints de labourer semer et recolter le lendemain. Si l’on veut contraindre une journée, que dire, une vie à 24heures, il faut oublier l’accumulation, elle n’est tout simplement ni possible ni pensable quoiqu’elle puisse l’être si l’on change de plan.
Il y a donc au moins trois plans: le savoir doit être concrétisé dans une oeuvre ou un ouvrage, une opera mundi. Il est possible que cela ait donné par la suite l’idée que la musique pouvait être la clef de la concretisation d’un savoir; la science des sonorités. De là découlerait donc toutes les sciences en rapport qvec la production sonore. Le hic étant que le théoricien fabrique peut être les outils de sa rerecherche et ce de moins en moins, mais il ne les commercialise pas, et ce de plus en plus.
Dés lors que l’on parle de savoir ou de science l’autonomie doit être la maitre mot. Le savant doit pouvoir vivre de son savoir et c’est cela a minima dont le savoir témoigne. C’est qu’une certaine forme d’autonomie est possible. Il va de soi que ce dont il est question n’a jamais été une forme de solipsisme ou d’égotisme. Il n’est pas question d’aller vivre sur une ile et de reprendre la production et la recherche à zero. Cela c’était le rêve de robinson jusqu’à ce qu’il réalise qu’il avait au moins besoin d’un vendredi. il n’est pas non plus question d’anarchie. L’ordre de la société est préexistant, et ne s’effondrera pas sur l’injonction d’un indidividu fut-il un collectif. Ce qu’on évoque ici c’est la possibilité d’une trajectoire personnelle offrant le meilleur de la liberté. La liberté n’a jamais été l’abolition de contraintes dans la mesure où l’homme n’a pas été créé pour vivre seul. Elle doit être leur dépassement.
Tu m’interroges sur les crises et je cherche pour toi, au nom d’un long compagnonage qui nous a mené du meilleur au pire et du pire au meilleur des mots qui ne soient pas un carcan dans lequel serait piégée ta pensée mais l’aiderait à s’élever. C’est difficile. Mais je me dis que le chemin par lequel je suis passé n’est pas forcément le mien, donc pas non plus le propriétaire, tu peux en sortir comme tu peux, ou quand tu le veux, le reprendre et le continuer, c’est un flambeau que j’ai porté un temps, un coursier que j’ai monté un temps, il ne m’appartient pas et celui qui pense le posséder l’a d’ores et déjà perdu.
Reprenons. Si l’on parle de crise c’est parce qu’on la constate. Je me souviens de cet écrivain qui rappelait que le temps humains du moins dans le monothéisme, est enchassé entre la génése et l’apocalypse. La crise depuis le premier jour de la création a toujours été imminente autant qu’elle est immanente. C’est ausssi une métaphore de la vie humaine enchassée entre la naissance et la mort. Petite génèse et petite apocalypse.
La réalité de la crise est à strictement parler la réalité d’une constatation. Maintenant on peut ajouter que lorsqu’on parle de crise on pose une généralité. Individuellement le temps humain est donc forcément un temps de crise. De sursauts d’entrées et de sorties de crise. Mais collectivement?
la notion de collectivité est un ensemble, une hierarchie, un ensemble hierarchisé mais avant tout un concept: Le temps de la crise d’un point de vue collectif est le discours de la peur qu’une collectivité énonce sur elle même.
Le discours de la crise est le discours de la peur répandu par la collectivité à destination de ses membres. 1984 est passé par là. Si collectivement on comptabilise les crises, c’est aussi collectivement que l’on comptabilise les cycles. Il y a des cycles de 10 ans, de 20 ans, de 100 ans, des cycles annuels ou bisannuels. La notion de cycle conçue par les mathématiciens et extrapolée par les économistes, annonce la catastrophe imminente. Un concept est une arme ne l’oublions pas. Celui qui a cherché à penser les cycles de la crise a forcément s’est aussi forcément donné les outils mathématiques pour enteriner l’irrémédiabilité de la peur.
La réalité de la crise est à strictement parler la réalité d’une constatation. Maintenant on peut ajouter que lorsqu’on parle de crise on pose une généralité. Individuellement le temps humain est donc forcément un temps de crise. De sursauts d’entrées et de sorties de crise. Mais collectivement?
la notion de collectivité est un ensemble, une hierarchie, un ensemble hierarchisé mais avant tout un concept: Le temps de la crise d’un point de vue collectif est le discours de la peur qu’une collectivité énonce sur elle même.
Le discours de la crise est le discours de la peur répandu par la collectivité à destination de ses membres. 1984 est passé par là. Si collectivement on comptabilise les crises, c’est aussi collectivement que l’on comptabilise les cycles. Il y a des cycles de 10 ans, de 20 ans, de 100 ans, des cycles annuels ou bisannuels. La notion de cycle conçue par les mathématiciens et extrapolée par les économistes, annonce la catastrophe imminente. Un concept est une arme ne l’oublions pas. Celui qui a cherché à penser les cycles de la crise a forcément s’est aussi forcément donné les outils mathématiques pour enteriner l’irrémédiabilité de la peur.
C’est lorsque l’individu rapportte le temps individuel au temps collectif qu’il se perd. Et c’est lorsqu’il intégre le discours collectif comme le discours de sa propre individualité qu’il échange son identité propre contre une identité autre, indéfinie, incohérente et hétérogène. Car le collectif est un hétérogène et l’individualité est une homogénéité. Donc pour dire simplement la chose, lorsque tu me parles de crises parles-tu de ce que tu vis ou de celle dont le collectif te parle et dans l’univers de laquelle il veut te faire vivre?
Continuons. Il n’est pas possible de nier le collectif. Mais il n’est pas nécessaire de confondre son identité et l’identité collective. La crise dont tout le monde parle n’est pas forcément celle de tout le monde. Il y a peut être plus de pauvres et plus de riches mais il y a aussi plus de monde sur terre d’une année à l’autre. Le discours visant à épuiser les individualités est une injonction de mort. Le discours collectif de la peur est fondamentalement un discours visant à épuiser les individualité, à les nier à extirper leur force, à les vider de toute énergie de tout espoir, à ne leur laisser que le sentiment permanent de la souffrance. La joie devenant un bien à échanger comme les autres.
Pourquoi la joie s’achète-t’elle? Pourquoi le sentiment de bonheur peut-il être acheté? Ne serait ce qu’un temps fugace? Pourquoi la consommation procure-t-elle du plaisir? Ou un sentiment d’exister? Autre question quand nous achetons n’achetons nous qu’un bien ou achetons nous aussi autre chose? En même temps? C’est une nuance importante. Si tu achètes une maison par ex n’as tu acheté que des pierres ou as tu acheté autre chose? tu as acheté un temps de vie, un lieu de vie, un désir de vie?
En achetant une demeure on achète un avenir. L’être humain ne croit pas en sa propre mort. Il achète donc le temps. On achète un espace. L’être humain ne croit pas en sa démesure, il achète donc une mesure. On achète un désir, une maison doit être emplie de biens variés, on achète donc aussi un capital d’échanges et de relations humaines. L’ensemble des biens qu’on achète constitue une identité acquise. Le renouvellement quotidien de l’acte d’achat constitue lerenouvellement quotidien de l’identité. Sur cette piste, on finira vite par croire que le seul moyen de vivre heureux et d’être riche; c’est la raison pour laquelle les uns envient les autres.
Mais pourquoi dit-on alors que l’argent ne fait pas le bonheur ? parce que ce n’est pas la quantifié d’argent dont on dispose qui fait le bonheur mais la qualité de l’acte d’achat en ce qu’il satisfait ou ne satisfait pas les constituants de l’identité. Il faudrait beaucoup de mots pour être plus précis, mais tous les mots du monde ne diront pas l’évidence d’un regard. Il y a d’ailleurs plusieurs manière de pêcher : à l’hameçon, au fusil, au filet dérivant, à l’explosif, au poison, etc. quelle est la meilleure manière de pêcher pour celui qui a tout juste envie de cuisiner un bon plat et de goûter une viande garantie fraîche ?
On peut investir des milliards et équiper la plus gigantesque flotte de pêche du monde, pour pêcher un seul poisson et pouvoir le manger, et ajouter cette pierre nécessaire et indispensable pour combler un vide inéluctable de l’identité ; on peut aussi aller le pêcher avec sa canne, mais on peut aussi sans que cela coûte ni autant de moyens ni autant d’efforts, le trouver sur un étal dans un marché pour peu que l’on sache ou puisse le voir. Le tout est de voir et c’est ce tout qui n’est pas donné à tous. Comme le tout est d’entendre, et c’est ce tout lui aussi qui n’est pas donné à tous.
Mais pourquoi dit-on alors que l’argent ne fait pas le bonheur ? parce que ce n’est pas la quantifié d’argent dont on dispose qui fait le bonheur mais la qualité de l’acte d’achat en ce qu’il satisfait ou ne satisfait pas les constituants de l’identité. Il faudrait beaucoup de mots pour être plus précis, mais tous les mots du monde ne diront pas l’évidence d’un regard. Il y a d’ailleurs plusieurs manière de pêcher : à l’hameçon, au fusil, au filet dérivant, à l’explosif, au poison, etc. quelle est la meilleure manière de pêcher pour celui qui a tout juste envie de cuisiner un bon plat et de goûter une viande garantie fraîche ?
On peut investir des milliards et équiper la plus gigantesque flotte de pêche du monde, pour pêcher un seul poisson et pouvoir le manger, et ajouter cette pierre nécessaire et indispensable pour combler un vide inéluctable de l’identité ; on peut aussi aller le pêcher avec sa canne, mais on peut aussi sans que cela coûte ni autant de moyens ni autant d’efforts, le trouver sur un étal dans un marché pour peu que l’on sache ou puisse le voir. Le tout est de voir et c’est ce tout qui n’est pas donné à tous. Comme le tout est d’entendre, et c’est ce tout lui aussi qui n’est pas donné à tous.
L’entropie est un concept qui n’est pas que physique mais c’est aussi un concept psychologique dans la mesure où la psychologie peut aussi être vue sous l’angle d’une chimie.
De la perte nait la possibilité du gain, le gain est aussi nécessairement suivi d’une perte. C’est cela le cycle dont chacun veut sortir. Sortir de la crise c’est vouloir sortir du cycle du gain et de la perte, de l’achat et de la vente. Un homme d’un bon commerce disait-on est un homme de bonne conversation et viceversa. Ce serait donc sortir du cycle de la relation à autrui? Est ce possible? Est ce nécessaire? Est ce pensable?
Mon enfant dans ton univers tu es roi. Quand tu entends les gens parler tu les reconnais. Tu sais qu’ils sont à la fois eux même et les émanations de ta propre présence. Quelque soit ton état. Dans l’univers des autres tu ne serais qu’un serviteur.
Faire tout soi même en faisant faire les autres est une manière de régner. Mais ce que les autres ont fait sous le règne de soi ils les reprendront sous le règne d’un autre.
C’est de vouloir conserver que l’être humain se meurt. Ce que l’être a donné sans fin, il l’a gagné sans fin; ce que l’être a conservé sans fin, il l’a perdu sans fin.
Les hommes par nature ne sont pas égaux. Il ne s’agit pas de dire que les uns sont meilleurs que les autres, mais tout simplement de reconnaître que leur différences ne permet pas de parler d’égalité. Certains sont nés prophètes par exemple. D’autres sont nés autre choses. Dans une certaines mesures le destin d’un homme est forcément de devenir ce qu’il est. La question est que nul ne sait ce qu’il est, et l’essentiel de la quête est le chemin que l’on fait pour devenir ce que l’on est, et c’est chemin faisant nous devenons en partie le chemin que nous traçons.
L’ensemble de l’humanité est nécessaire. L’eugénisme a toujours été une tragique erreur. Toutes es fois où les humains ont tenté de tailler l’arbre de leur vie à leur guise, ils ont perdu.
Les boutures ne prennent pas forcément et il n’y a rien d’inutile dans l’humain. Il nest pas possible de tailler dans un arbre qu’onne connait pas et l’humain est un arbre par définition inconnu . et destiné à ne pas l’être. La plénitude de l’humain est le secret de la création, sur laquelle toute glose est une bouffonnerie dont la possibilité est incluse dans le secret de la création.
L’ensemble de l’humanité est nécessaire. L’eugénisme a toujours été une tragique erreur. Toutes es fois où les humains ont tenté de tailler l’arbre de leur vie à leur guise, ils ont perdu.
Les boutures ne prennent pas forcément et il n’y a rien d’inutile dans l’humain. Il nest pas possible de tailler dans un arbre qu’onne connait pas et l’humain est un arbre par définition inconnu . et destiné à ne pas l’être. La plénitude de l’humain est le secret de la création, sur laquelle toute glose est une bouffonnerie dont la possibilité est incluse dans le secret de la création.
Tant de grands penseurs ont essayé de déployer la majesté de l’humain et n’ont fait ce faisant que la réduire. Les possibilités de l’esprit sont telles que toute tentative de
le cerner est un carcan dans lequel se trouve enfermé celui qui l’a pensé . l’être humain est une question, la réponse est dans le cheminement.
le cerner est un carcan dans lequel se trouve enfermé celui qui l’a pensé . l’être humain est une question, la réponse est dans le cheminement.
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